On la surnomme la Pâquerette sauvage. Il faut dire qu’elle ressemble quand même beaucoup à la petite pâquerette (Bellis perennis) que tu dois rencontrer beaucoup en ce moment si tu vis en Europe, Amérique du Nord… Normal! Elles appartiennent à la même famille botanique: les Astéracées. Et Leurs inflorescences présentent des similitudes à la différence que celles du Tridax présentent trois « fleurs » dentées sur les extrémités. C’est d’ailleurs l’un des critères qui te permettra de reconnaître la plante dans la Nature.

En Afrique, on la rencontre dès les premières pluies, c’est le moment de l’année où les plants de Pâquerettes sauvages abondent. Même si elle est considérée comme mauvaise herbe, comme nuisible, envahissante dans certains pays, elle n’en reste pas moins une plante aux nombreuses vertus qu’il serait bon de vulgariser et faire connaître.

 

 

Portrait d’une médicinale qui ne manque pas d’allure! 

Nom scientifique: Tridax procumbens

Noms vernaculaires: Tridax daisy, Herbe à lapin

Famille botanique: Astéracées

Aire de répartition: Mondiale

 

où la rencontre t-on?

Dans les pays que j’ai traversés en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale, j’ai rencontré le Tridax jusque dans les endroits les plus improbables… Des bords de chemins, terrains vagues, trottoirs et même sur des espaces bétonnés où il n’ ya quasiment pas de terre.

Usages médicinaux connus: 

Au Togo, Les feuilles fraîches de T. procumbens sont écrasées et utilisées pour le pansement des plaies ; le décocté des feuilles est utilisé par voie orale pour soulager les douleurs abdominales et les mycoses digestives ainsi que pour traiter le paludisme (Agban et al., 2013).

Le jus des feuilles est aussi utilisé pour soigner les blessures fraîches et arrêter les saignements. La plante est utilisée comme cicatrisant un peu partout dans le monde: Inde, Afrique, Caraïbes…

Au Nigéria, elle est utilisée contre la fièvre, la fièvre typhoïde, l’asthme, la toux, l’épilepsie, les maux de ventre, et la diarrhée.

Propriétés médicinales reconnues après études, recherches et analyses 

Activité cicatrisante
Une activité qui vient confirmer l’utilisation traditionnelle de la plante.

Propriétés anti-inflammatoires
Les flavonoïdes et les stérols qui sont contenus dans la plante possèdent entre autres des propriétés anti- inflammatoires.

– Effet hypocholestérolémique
Ikewuchi et Ikewuchi (2009) ont montré que l’administration de l’extrait aqueux de T. procumbens à une dose de 20mg/100g à des rats Wistars a contribué à la réduction significative de la concentration en triglycérides, en LDL, en VLDL et en cholestérol total..

– Effet hypotenseur: Est utilisé en association avec Euphorbia hirta pour soigner l’hypertension au Bénin.

– Activité antidiabétique
Les extraits aqueux et alcooliques des feuilles de Tridax procumbens ont montré une activté hypoglicémiante et antidiabétique après étude en laboratoire. Le fait que la plante soit sollicitée en médecine traditionnelle pour cette même propriété montre que les anciens avaient un sens de l’observation remarquable.

– Activité hépato-protectrice: Utilisation traditionnelle au Bénin

– Effets répulsifs et insecticides de T. procumbens, Effets antiparasitaires… et bien d’autres

 

Et pour la beauté? 

Sa richesse en composants antioxydants dont les Caroténoïdes, le Sélénium, les flavonoïdes… mais aussi en minéraux en font une belle plante de la beauté, qui peut nous accompagner dans notre routine belle peau.

C’est aussi une plante reconnue en médecine ayurvédique. Souvent associée au Bringhraj (Eclipta alba), elle est utilisée pour fortifier les cheveux, favoriser la pousse, foncer les cheveux et combattre les pellicules.

Une merveille que je prends énormément de plaisir à transformer! En attendant de partager des recettes avec toi, découvre dans la vidéo ci-dessous la Pâquerette sauvage. Qui sait, peut-être que tu la reconnaîtras au détour d’un chemin…

Avec tout ma tendresse,

Bibiche