Voici un article un peu spécial pour t’annoncer une nouvelle un peu spéciale elle aussi. 
Parce qu’il y’a encore quatre semaines, elle n’existait même pas encore dans mon esprit, du moins pas sous cette forme ci. 
Il a suffi d’une sollicitation de plus, et un matin je me suis réveillée avec cette évidence: « Je vais proposer un accompagnement de groupe! Mais sélectif toutefois, pour travailler avec des femmes qui partagent ma vision, mes valeurs, mon amour et mon désir viscéral de préserver notre Terre-mère, notre pharmacopée, notre cosmétopée. Des femmes qui ont ce rêve elles aussi, de voir chaque femme africaine se réapproprier les savoirs et usages traditionnels autour des plantes, pratiqués par nos ancêtres depuis des siècles »
Je me suis prise de passion pour les plantes médicinales à usage cosmétique (et de celles qui font la beauté de l’intérieur aussi) qu’on trouve en Afrique et dont les usages se raréfient et pour certaines, ont été oubliés, perdus, abandonnés au fil des siècles et des décennies comme l’huile de Calebasse ou encore l’huile de Poga, l’huile de Gorli (cousin de l’huile de Chaulmoogra indien), la Mangue sauvage et son beurre d’odika, le beurre de Kombo…

Beurre de Kombo, 2 brevets déposés par l’Université Rutgers- États-unis

Des plantes qui sont pour la plupart bien connues des laboratoires et industries du monde dans le domaine de la pharmacie, de la Cosmétique et de l’agroalimentaire. Des dizaines d’autres sont victimes de biopiraterie (Grain.org est une source excellemment documentée sur le sujet, j’y ai énormément appris). Des centaines d’autres sont brevetées, par les laboratoires privés, tantôt par des universités , tantôt par des multinationales, et souvent par des centres de recherches indépendants qui deviennent alors fournisseurs d’actifs de ces plantes pour les différentes industries pharmaceutiques, cosmétiques ou agroalimentaires. 
Connues par tous mais souvent ignorées ou méconnues, inconnues par nous Enfants d’Afrique. Pourtant certaines d’entre elles poussent tout près de notre porte, au détour du chemin et parfois même spontanément dans notre cour ou notre jardin. 
La transmission de Mère à fille, de vieux à jeune se perdant au fil des décennies, il est plus qu’urgent de connaître ces plantes, avec la rigueur scientifique nécessaire, de savoir les identifier, les reconnaître, les valoriser, les préserver et transmettre à notre tour cet héritage aux générations futures. 
Il est urgent que la communauté soit informée des actes de biopiraterie sur les plantes médicinales d’Afrique. Urgent de les valoriser dans nos cosmétiques, nos assiettes, nos breuvages… Urgent de les préserver aussi. 
Si les femmes d’Afrique savaient que les grandes marques de Cosmétique utilisent de plus en plus les actifs de plantes africaines dans leurs produits, donneraient-elles à ces marques autant de pouvoir (par l’acte d’achat)? 
Voir ma vidéo sur le Mitracarpus scaber sur la chaîne: 

C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles le Programme « African Herbal Beauty » est né. 
 
Il est porté à ton attention, à Toi, Entrepreneur(e)s africain(e)s ou afro-descendant(e)s, originaire ou résident en Afrique, ayant déjà une Marque ou porteur d’un projet bien défini dans les domaines de la Cosmétique, de la Parfumerie, du bien-être, du « naturel »… 
 
Il est né pour partager avec Toi des connaissances scientifiques et utiles pour identifier ces plantes de la cosmétopée africaine, que tu souhaites toi aussi valoriser, faire ressusciter…
Dans le programme, nous aborderons les plantes de la Cosmétopée d’Afrique essentiellement, celles que j’ai étudiées longuement sur le terrain ces dernières années en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale. À l’issue du programme tu sauras les reconnaître, les identifier, et en sauras davantage sur leurs compositions chimiques, leurs propriétés, où et comment s’en procurer, comment les utiliser… 
Le Programme est donc né pour valoriser ces plantes méconnues ou inconnues, dans tes formulations cosmétiques, dans les soins de bien-être…
Des plantes pas vulnérables, ni menacées par l’Homme. Au contraire, nous mettrons l’accent sur les espèces dont la valorisation contribue à lutter contre leur exploitation abusive, à lutter contre la déforestation (Cas du Pentadesma butyracea ou encore du Makoré par exemple). 
C’est pourquoi le Programme de formation et d’accompagnement African Herbal Beauty a vu le jour.
– Pour partager avec 20 femmes d’exception (maximum), ce que j’ai appris sur les plantes médicinales d’Afrique à usage cosmétique ces 10 dernières années. 
– Pour accompagner individuellement et collectivement chaque porteur de projet dans sa démarche d’utiliser les PMUC (Plantes médicinales à usage cosmétique) dans ses formulations.
– Pour créer un réseau d’entrepreneures engagées, qui contribueront à la lutte contre l’accaparement de nos ressources végétales médicinales. 
– Pour bien d’autres raisons que tu as pu découvrir dans le document présentant le programme. Si tu n’as pas réussi à le télécharger ailleurs (Newsletter), je te le remets ici: African Herbal Beauty Program
Si tu souhaites rejoindre le Programme, je t’invite à lire et postuler dans un premier temps via ce formulaire: https://forms.gle/aBhKULDYtnvbGbPG9
Question pour toi de voir si tu es alignée, en phase avec ce programme avant de t’y engager et démarrer le 15 Juillet prochain.
Tu peux le remplir dès aujourd’hui et ce, jusqu’au 30 Juin 2022.
Si ces mots résonnent en toi, écris-moi. Je serai plus que ravie de te lire. 
Avec tout mon Amour, 
Christelle Bibiche