Tu achètes déjà tes plantes chez l’herboriste mais l’idée d’aller cueillir les plantes en pleine nature te titille depuis un moment? Que ce soit par simple envie d’arpenter les sentiers de forêt et les chemins de campagne ou par besoin de trouver des plantes fraîches pour la préparation d’une recette,  il est important de connaître ces quelques règles de base à respecter avant de partir pour la cueillette:

 

1- Tenir compte de la saison:

Certaines plantes ne sont présentes qu’une seule saison de l’année: c’est le cas du coquelicot par exemple.

D’autres apparaîtront seulement en Automne quand d’autres seront visibles toute l’année: Lierre grimpant, Ortie,  Quoiqu’il en soit, toutes les parties d’une plante ne se récoltent pas au même moment. Ainsi,

  • Les racines sont récoltées en Automne, à partir de fin Septembre ou début octobre
  • La partie aérienne: Feuilles, fleurs et parfois Tiges, se cueillent en été et/ou au printemps, juste avant l’éclosion des fleurs

 

2- Prévoir de partir un jour sans pluie, par une matinée de préférence ensoleillée

Maria Treben, dans son livre best seller « Les simples du Jardin de Dieu » dit « qu’on devrait cueillir les plantes de préférence par une journée ensoleillée, non seulement parce que le fait d’herboriser est plus agréable, mais aussi parce que les vertus thérapeutiques des plantes sont à leur maximum ». Il convient donc de consulter la météo la veille de la cueillette.

3- Cibler la zone où on souhaite aller

Il est impératif de s’éloigner des bords de routes, des champs de culture intensives (avec présence éventuelle de pesticides), de tout lieu pollué. Ce qui n’est pas évident dans un environnement qui est de plus en plus urbanisé et industrialisé, mais on trouve encore des lieux assez préservés. Si vous en avez près de chez vous, profitez-en!

Tous les lieux ne sont pas « herborisables », notamment certains sites classés, les parcs naturels régionaux, où tout prélèvement est tout simplement interdit.

 

4- Préparer un joli panier, en osier ou en bois

On oublie tout ce qui est en plastique. Chausser des bottes, on est plus confortable dedans et puis…on survit mieux aux éventuelles glissades, chutes, écorchures et autres accrochages aux épines. Prévoir aussi du matériel pour couper bien sûr: ciseaux, sécateur, une loupe (éventuellement mais ce n’est pas obligatoire).

5- Choisir un livre de reconnaissance de plantes

Il est un grand secours une fois sur le terrain; il en existe en format poche (très pratique). Il va aider à identifier précisément la plante que vous souhaitez cueillir avec peu de risque de se tromper. Attention, certaines espèces de plantes ayant une forte ressemblance peuvent être toxiques. Un livre peut donc s’avérer indispensable afin de les distinguer mais parfois cela ne suffit pas…

 

 

6- Cueillir juste ce dont on a besoin

Cueillir oui, mais avec parcimonie. Sur le terrain, il est important de prélever juste ce dont on a besoin, et ce pour deux raisons:

  • On préserve ainsi l’espèce en lui laissant des chances de se reproduire 
  • Pour respecter l’équilibre de la nature,  préserver l’équilibre entre l’espèce et son environnement.

 

7- Les espèces protégées, tu ne cueilleras point

Parce que certaines espèces sont (heureusement) protégées car beaucoup sont rares et/ou sont en voie de disparition. On en parlera plus en détail dans l’article sur la cueillette des plantes, une fois sur le terrain.

 

Vous débutez dans la cueillette, mais vous hésitez encore à y aller parce que la peur de vous tromper vous coupe définitivement l’envie de vous aventurer, vous avez bien raison car les risques d’intoxication existent. Mais rassurez-vous, il existe de nombreuses solutions pour herboriser sans se planter! 🙂 

Vous pouvez vous inscrire à l’une des nombreuses balades botaniques organisées par des associations naturalistes, qui existent dans la plupart des régions. N’hésitez pas à saisir dans un moteur de recherche: Balade botanique… suivi du nom de votre ville ou de votre région. Par exemple: « balade botanique île de france », « balade botanique orléans ».

– L’association Ortie et pissenlit (en île de france) qui organise même des stages avec des thématiques intéressantes: randonnée botanique, reconnaissance des plantes comestibles, etc.

– Les balades botaniques à Paris avec christophe de Hody de Le chemin de la Nature

Ainsi, vous apprendrez à reconnaître de nombreuses plantes médicinales et plantes sauvages avec l’aide d’un botaniste ou d’un guide naturaliste. Pour ces balades dont le but est uniquement d’apprendre à reconnaître les plantes, les cueillettes ne sont pas autorisées.

Si vous souhaitez absolument apprendre à la fois à reconnaître et cueillir les plantes en pleine nature, des stages existent aussi (payants). Je pense particulièrement à:

– l’Ecocentre de la forêt d’Orléans qui organise des stages très très intéressants.

– Les stages de la Garance voyageuse

Et la liste est longue, et de plus en plus d’ailleurs.

Ne ratez une occasion de vous connecter avec la nature, une balade botanique peut être un merveilleux moyen de vous dépayser, vous reconnecter avec vous, de se couper le temps d’une balade de l’agitation du quotidien. Et ce sera alors le point de départ pour aller à la découverte de ces plantes qui nous font du bien, avec en prime le bonheur de s’être ressourcé.

Quoi de mieux qu’une balade en pleine nature pour se vivifier, lâcher-prise, rayonner? Pensez-y avant de partir pour la cueillette…

 

À Suivre… La Cueillette de plantes médicinales, sur le terrain (Dans un prochain article)