Dans ce monde hyper connecté  où le temps est plus que compté, il est de plus en plus difficile de s’arrêter, productivité oblige. Nous sommes sans cesse agressés par ce nous voyons, entendons, par ce que nous vivons au quotidien et notre esprit n’arrive plus à trouver le calme, pourtant bénéfique à notre bien-être.

Grâce à la méditation, on peut protéger notre esprit des agressions extérieures et lui apporter le repos qu’il mérite; ainsi purifier son esprit nous permet de se reconnecter avec Soi.

Si l’idée de méditer assis, en position du lotus peut en décourager plus d’un parce qu’elle peut sembler contraignante,  la marche méditative, elle, peut être un bon moyen de faire ses premiers pas dans l’univers de la méditation. Elle a l’avantage en plus de combiner à la fois tous les bienfaits de la méditation et tous les bienfaits de la marche tout court. Personnellement, j’en apprécie les bienfaits. Dès que j’en ai l’occasion, méditer en marchant me procure une sensation de bien-être extraordinaire.

Quand le temps le permet, n’hésites pas à aller dans la nature t’offrir une balade qui non seulement te permettra de recharger tes batteries, mais en plus t’éloignera du stress, t’invitera à lâcher prise et  à te vider l’esprit. Voilà ce que la marche méditative peut aussi t’apporter.

 

MAIS AU FAIT, POURQUOI MÉDITER EN MARCHANT? 

On le sait  marcher c’est avant tout faire de l’exercice. Quelques minutes de marche par jour contribuent à tonifier le corps, les muscles et à brûler les calories; c’est bon pour le coeur, bon pour l’esprit bref c’est bon pour la santé! Mais marcher en méditant, c’est marcher en pleine conscience…

• C’est mettre un pied devant l’autre en prenant conscience de cela: ressentir chaque pas que l’on pose, le bruissement qui l’accompagne, le son étouffé d’une brindille qui craque sous nos pieds, du murmure de l’herbe, ou encore de la douceur, la chaleur du sable…

J’ai goûté à la chaleur du sable sur la plage de Popenguine, petit village situé à 70 Km de Dakar. Si un jour tu fais escale à Dakar, n’hésite pas à faire un détour à Popenguine pour découvrir ce petit bijou niché entre falaises et Océan.

A Popenguine, je me suis sentie dépaysée… Marcher pieds nus dans le sable, ressentir sa chaleur, et puis…la fraîcheur des vagues qui caressent mes chevilles… Voir les crabes que les vagues ramènent sur la plage et qui s’enfuient quand je m’approche d’eux… Tout cela a mis tous mes sens en éveil, au delà de tout cela, j’ai pu porté toute mon attention sur ce qui m’entourait, prendre conscience de chaque élément, de chaque sensation…

 

• Ainsi marcher permet de s’ancrer totalement dans l’instant, dans le moment présent. C’est porter toute son attention à ses sens en éveil: sentir, respirer, humer, toucher, voir…

 

Marcher permet de se couper le temps d’un émerveillement, du flot tumultueux des pensées, des interrogations, des doutes qui nous assaillent au quotidien et va ainsi mettre notre esprit au repos. Quand on marche en conscience, on ne s’interdit pas de penser, mais alors quand les pensées surviennent, on peut juste les observer, sans porter de jugement, sans les analyser, décortiquer, comprendre le pourquoi du comment, juste observer et lâcher prise. Comme le disait l’écrivain Jean Giono: « Si tu n’arrives pas à penser, marche. Si tu penses trop, marche. Si tu penses mal, marche encore »

 

Marcher en conscience, permet de créer ou de recréer un lien avec la nature, de faire « un » avec elle, de faire partie intégrante d’elle, de s’en inspirer. C’est la meilleure enseignante qui soit… C’est elle qui nous apprend par exemple que tout n’est qu’impermanence, tout change constamment et nous devons l’accepter…

 

• Marcher, c’est faire l’éloge de la lenteur et du recueillement, c’est renouer avec la simplicité, l’essence même de notre Être. Quand nous allons marcher, nous n’emportons pas avec nous nos bagages, tel objet auquel on tient, le superflu… on part avec nous-mêmes, on se reconnecte avec soi…

 

COMMENT MARCHER EN PLEINE CONSCIENCE?

Le rythme de la marche importe peu, on peut inspirer pendant les deux premiers pas et expirer pendant les deux pas suivants ou inspirer pour un pas et expirer au pas suivant.

Finalement ce qui importe plus, c’est de Marcher sans objectif ni destination, marcher sans but final. Car plus que la destination, c’est le chemin qui est le plus enrichissant. 

À méditer, n’est ce pas?

 

Pour aller plus loin, des livres à lire:

Eloge de la marche tranquille, Marc Lestalou

De la marche, Henri David Thoreau

Toucher la vie, Thich Nhat Hanh