Voici venue la saison des pâquerettes!  Au printemps mais aussi tout au long de l’année, les fleurs de pâquerettes parsèment les prairies, les prés et les bords de chemins arborant fièrement leurs pétales blanches ou roses à qui veut bien les regarder et leur coeur jaune qui vous fera complètement craquer…

Si sur votre chemin, vous en rencontrez, cueillez-en (avec délicatesse et en la remerciant d’avance pour le service qu’elle va vous rendre), puis faites-en la plus célèbre des huiles de beauté du buste: l’huile de Bellis.

 

 

Un zoom sur les actifs que contiennent la pâquerette méritent qu’on s’y attarde: Les pâquerettes contiennent des saponines, des tanins, des mucilages et des huiles essentielles. Les huiles essentielles contenues dans la plante comme chez la plupart des astéracées dont la pâquerette en fait partie, stimulent la circulation, tonifient la peau et ont des propriétés anti-inflammatoires. C’est sans doute pour cela qu’autrefois,  dans la médecine traditionnelle occidentale, l’huile de pâquerette était utilisée pour ses propriétés anti-inflammatoires pour soigner l’eczéma ou encore les contusions et les entorses, souvent en association avec l’arnica. Les tanins grâce à leur action astringente, resserrent les tissus. C’est probablement ce principe actif qui en se libérant dans l’huile, lui confère les propriétés raffermissantes qu’on lui reconnaît. Une chose est sûre c’est que  l’huile obtenue par macération des pâquerettes a un réel effet raffermissant sur le buste. Sa réputation n’est plus à faire.

Au delà de ses propriétés tonifiantes connues et reconnues sur les seins, l’huile de Bellis est aussi une huile multifonctions qu’on peut utiliser comme:

  • Huile raffermissante et tonifiante des seins
  • Huile contre les douleurs rhumatismales 
  • Huile tonifiante visage et corps 
  • Huile anti-douleurs en l’associant avec le macérat huileux d’Arnica ou encore de l’huile de Touloucouna ou du macérat de Calendula pour soulager les hématomes, les coups, les chutes, les torticolis… 
  • Huile anti-inflammatoire des peaux abîmées 
  • Huile de soin pour les petites dermatoses en synergie avec d’autres huiles ayant la même action.

La bonne nouvelle c’est qu’on peut bénéficier de ses bienfaits toute l’année en préparant soi-même son macérât huileux à la maison.

Comment  préparer l’huile de Bellis?

Auparavant il faut récolter les fleurs, bien sûr, loin de tout lieu de pollution.

Les laisser sécher pendant 48 à 72h environ, elles ne seront pas complètement sèches mais auront perdu beaucoup d’eau et d’humidité. Et les petites bêtes qui s’y trouvent ont eu le temps de s’en aller.

On peut donc mettre les pâquerettes à macérer.

 

Après 72h…

 

La première méthode est la plus classique et la plus simple: elle consiste à mettre les fleurs dans un bocal en verre transparent sans tasser, les recouvrir d’huile de tournesol, ou d’huile d’olive ou de quelque autre huile stable: sésame, macadamia, maroula…

Claudine Luu dans son livre « Les huiles de fleurs solarisées » recommande de faire macérer les pâquerettes dans un mélange Tournesol+ Jojoba à 20%.

Méthode 1: La macération solarisée 

Fermer le bocal et le poser près d’une source de chaleur, ou dans un endroit ensoleillé mais pas directement exposé aux rayons UV car  ces derniers détruisent en partie les principes actifs de la plante. Il faut alors protéger le bocal en l’enfermant dans un sac en papier kraft par exemple avant de l’exposer au soleil. Secouer chaque jour.

Perso, quand il s’agit de faire macérer les astéracées comme les pâquerettes ou encore le Pissenlit, qui aiment le soleil et y sont profondément connectées, je privilégie une macération solaire, car sur le plan énergétique, on obtient des macérations de grande qualité, plus « actives ». Une vision que défend Claudine Luu dans son ouvrage « Les huiles de fleurs solarisées », vision à laquelle j’adhère complètement.

En revanche, je ne le fais qu’avec les plantes et fleurs de la famille des Astéracées. L’une (macération non exposée directement au soleil) et l’autre macération (macération solarisée avec exposition directe au soleil) présente chacun des avantages, qu’on pourrait mettre en avant dans un article à part.

Pour en revenir à la préparation de notre huile de bellis…

On laisse les fleurs macérer pendant 21 jours en secouant le bocal chaque jour.

Filtrer après 3 semaines.

Méthode 2: La macération à chaud 

L’autre méthode consiste à préparer son huile de bellis par macération à chaud; c’est la méthode la plus rapide et la moins contraignante. De plus, elle est pratique, surtout  pendant les périodes où le taux d’ensoleillement est faible.  Alors… on met les fleurs dans une casserole,  on fait chauffer à feu très très doux au bain-marie, pendant une à deux heures. On surveille la température de l’huile à l’aide d’un thermomètre, elle ne doit pas dépasser les 40° tout au long du processus de macération. On mélange de temps en temps. Puis on filtre le mélange en pressant bien dessus pour extraire le maximum d’huile.

Cette huile peut se conserver conserver plusieurs mois. On peut y ajouter quelques gouttes de vitamine E pour éviter le rancissement et prolonger ainsi sa durée de conservation.

Utilisations: 

Pour l’entretien du buste:  à utiliser seule en massage sur le buste ou en association avec l’huile de figue de barbarie, ou de l’huile de fenugrec.

Pour les bleus, coups et ecchymoses: À utiliser en synergie avec le macérat de Souci (Calendula), ou de macérat huileux d’Arnica